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Si j’aime un joueur, qui est le plus malheureux de nous deux?

Par Laurenne

J’ai été 6 ans avec un homme qui, quand je l’ai rencontré, était déjà en proie avec plusieurs addictions, l’alcool, le tabac, le jeu, le sexe… à peu près tout ce qui pouvait lui procurer un minimum de plaisir.
C’est une personne plutôt brillante, qui sait plaire à n’importe qui par sa personnalité plutôt solaire et bienveillante, très travailleur, je crois ne l’avoir jamais vu en arrêt maladie, malgré des nuits très alcoolisées, un schéma familial plutôt équilibré bien que quelques failles, il a fait des études, il possède des atouts physiques et surtout il est très drôle.
Et pourtant cela ne l’empêche pas de se suicider lentement. J’ai essayé de le comprendre. Je suis moi-même fumeuse, et avant de le rencontrer, j’avais également connu une petite période de 6 mois d’addiction avec un jeu « pay to win », une addiction à laquelle j’ai su mettre un terme en me forçant à retrouver le plaisir dans les choses très simples, comme un repas en famille, ou une balade en forêt… j’avoue que ce n’est pas évident, mais je l’ai fait pour mes proches que j’aime et aujourd’hui, je n’ai plus jamais d’attrait pour les jeux.
Alors je me suis convaincue qu’un jour il aurait aussi ce déclic, surtout avec tout l’amour que nous avions l’air de nous porter.
Comprenant qu’il était malade, j’ai accepté l’inacceptable, la trahison, la manipulation, la tromperie, et puis il a fait une tentative de suicide, l’année dernière, après qu’il ait perdu une grosse somme au jeu, j’avoue avoir sombré dans une très grosse dépression, jusqu’à ne plus pouvoir aller travailler.
En effet nous avions l’un et l’autre des salaires plutôt corrects, nous pouvions avancer, vivre, profiter et construire, enfin le but de ma propre vie.
Mais apparemment ses addictions étaient bien trop fortes. Il payait les factures de plus en plus difficilement et il jouait jusqu’à des milliers d’euros.
Je l’ai quitté cette semaine, après 6 ans de déchéance. Non pas parce que je ne l’aime plus, ou parce que j’ai du mal à supporter la misère financière et sociale dans laquelle il nous a mis. Je l’aime tellement que tout reconstruire, avec lui, ne représente pas un gros défi pour moi. Je viens pourtant d’un milieu « aisé » et suis une habituée du confort.
Mais je l’ai quitté parce qu’il n’a jamais essayé de se faire aider, malgré mes tentatives d’une rencontre avec un médecin, ou un groupe de discussion, ou peu importe c’est à lui de le vouloir, et qu’il m’est apparu qu’il ne voulait même pas être sauvé, et je suis désolés, mais je le trouve bien égoïste tout de même. Il a détruit une partie de ma vie car il n’arrivait pas à s’empêcher de détruire la sienne. Aujourd’hui il dit m’aimer, et je ne le croirai plus jamais. Quand on aime, on ne se bat pas juste pour soi, mais pour l’autre aussi. J’ai mal au coeur à en vomir, je suis fatiguée, je ne suis plus heureuse, juste de le voir se foutre en l’air sur des applications de jeu débiles. Mais apparemment mon bonheur n’avait que peu de valeur, face au casino.

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